Le ministère, la Coordination internationale et l'équipe projet nationale mettent en œuvre au Burundi une série d’outils et de processus destinés à mesurer l’état d’avancement d’IFADEM, ses résultats et ses impacts. Diverses activités de recherche sont également menées en liaison avec des universités francophones du Nord et du Sud.
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Voir aussi la rubrique "Recherche et expertise"
À lire
- Rapport sur la stratégie nationale de formation continue des instituteurs du primaire (PDF)
- Enquête réalisée auprès des tuteurs 2012 (PDF)
- Enquête réalisée auprès des instituteurs bénéficiaires rapport complet 2012 (PDF)
- Enquête réalisée auprès des instituteurs bénéficiaires synthèse 2012 (PDF)
- Termes de références de l'évaluation externe de la phase de déploiement (PDF)
- Enquête réalisée auprès des instituteurs bénéficiaires 2010 (PDF)
- Évaluation ATEMA rapport complet (PDF)
- Évaluation ATEMA synthèse (PDF)
- Évaluation AUF rapport complet (PDF)
- Évaluation AUF synthèse (PDF)
- Évaluation de la phase 2 d'IFADEM au Burundi rapport final (PDF)
- Évaluation de la phase 2 d'IFADEM au Burundi résumé exécutif (PDF)
Crédit photo (vignette) : © IFADEM

Phase de déploiement
Évaluation externe de la phase 2 (2012)
Au 2e semestre 2012 le ministère burundais de l’Éducation nationale, l'AUF, l'OIF et l'AFD mandantent trois experts indépendants pour mener l'évaluation externe de la phase 2 de l'Initiative.
Bernard Dumont, spécialiste TICE et Formations à distance, Anne Jorro, spécialiste des dispositifs de formation initiale et continue et Liliane le Pesant, spécialiste de l'enseignement du français, se rendent au Burundi entre le 29 septembre et le 11 octobre 2012.
En janvier 2013, les évaluateurs remettent au ministère leur rapport final structuré en quatre parties :
- Composante 1. Examen des processus
- Composante 2. Analyse de la performance
- Composante 3. Évaluation prospective
- Composante 4. Préconisations
Dans leur conclusion, les experts expliquent : "ce rapport montre les potentialités du système en cours de construction par le ministère et les différentes parties prenantes ; il souligne aussi certaines conditions qui déterminent la viabilité d'un plan stratégique de formation continue dans les cinq années à venir"
après avoir précisé que "l'évaluation de la phase de déploiement du dispositif IFADEM a permis de mettre en évidence la nature de la performance de l'action de formation continue conduite sur deux années selon les critères de pertinence, d'efficacité, d’impact et de transférabilité."
Séminaire de restitution
Le 1er octobre 2012 à Bujumbura, le ministère et IFADEM a organisé un séminaire de restitution de la phase de déploiement de l’Initiative au Burundi. En présence du ministre Sevrin BUZINGO, qui présidait les cérémonies de remise des certificats, le séminaire a été l’occasion de présenter un bilan et d’entendre certains des acteurs (enseignants, tuteurs, directeurs des lycées pédagogiques) témoigner de leur expérience.
Ce séminaire a marqué également le lancement de l’évaluation externe de la phase de déploiement.
Enquêtes auprès des tuteurs et des instituteurs
À l’issue de la deuxième phase de formation IFADEM, les tuteurs et les instituteurs ont été invités à répondre à une enquête anonyme.
- Les réponses des tuteurs sont analysées par Christian DEPOVER, expert IFADEM et professeur à l’université de Mons (Belgique).
En très grande majorité, les tuteurs ont répondu positivement aux questions relatives à la mise en œuvre du tutorat – facilité de déplacement, organisation des rencontres, assiduité des enseignants, etc. – et ils sont plus de 90% à constater diverses évolutions dans leurs pratiques professionnelles : planification des activités plus précise, attitude proactive face aux enseignants, attention plus importante accordée aux aspects relationnels de leur métier, collaboration plus fréquente avec leurs collègues, etc. 98% estiment qu’IFADEM "constitue une évolution importante dans leur vie professionnelle".
- Les réponses des instituteurs de la phase 2 d’IFADEM-Burundi sont analysées par Sondess ZARROUK du Centre universitaire de formation des enseignants et des formateurs (CUFEF) à l'université de Haute-Alsace (France).
Globalement, on note un engagement régulier des enseignants dans leur formation : 60% d’entre eux ont consacré du temps à l’étude des livrets au moins une fois par semaine et ont rencontré leurs tuteurs en moyenne sept fois pendant toute la durée de la formation. Neuf enseignants sur dix déclarent faire évoluer leurs pratiques de classe, en particulier concernant l’enseignement de la phonétique, du lexique et des disciplines non linguistiques en français.
Sur le volet TIC, 89% des enseignants ont, avec IFADEM, utilisé pour la première fois un ordinateur et ils sont plus de 90% à souhaiter bénéficier d’une formation complémentaire. En outre, on remarque une évolution dans les relations entre les acteurs d’IFADEM : 85% des enseignants déclarent avoir une meilleure opinion de leur inspecteur depuis qu’il est également tuteur.
Expertise sur la formation continue au Burundi
Parallèlement à la mise en œuvre de la phase 2 de l’Initiative, IFADEM a lancé en juillet 2011 une expertise pour appuyer le ministère de l’Enseignement de base dans la définition d’une stratégie nationale pour la formation continue des enseignants au Burundi.
L’étude s'est déroulée en plusieurs étapes :
- une analyse documentaire (revue de littérature, analyse de projets pilotes, analyses de politiques sectorielles, etc.) ;
- trois missions de terrain donnant lieu à des entretiens avec les principaux acteurs locaux et internationaux et un échantillon des bénéficiaires de la formation continue, ainsi qu'à des visites des structures organisatrices de la formation continue ;
- un processus progressif de cadrage de la part du comité de pilotage de l'étude de manière à conjuguer intérêt scientifique et intérêt politique et technique avec cohérence ;
- une analyse critique, argumentée et synthétique dans la rédaction des trois livrables.
Le rapport final a été remis au MEBSEMFPA en mai 2012 pour alimenter sa réflexion en cours sur la réécriture du Plan sectoriel de développement de l’éducation et de la formation (PSDEF).
Phase d'expérimentation
Évaluation par le Conseil scientifique de l'Agence universitaire de la Francophonie (2010)
En 2010, le Conseil scientifique de l’AUF a mandaté trois experts pour évaluer la phase d'expérimentation d’IFADEM. Ils se sont rendus en février au Burundi et ont écrit dans leur rapport final :
"L'impact d'IFADEM est visible sur le terrain non seulement à travers les pratiques de classe, mais aussi dans l'ouverture à la modernité que constitue l'initiation à l'informatique. Mieux, les bénéficiaires, conscients du fait que ce dispositif est une clé et non une recette, perçoivent la marge de progression scientifique et pédagogique que cette formation (contenus et outils) peut apporter au système éducatif et à son essor (…). L'extension d'IFADEM est une demande unanime des acteurs burundais".
Évaluation par le cabinet d'expertise ATEMA-Conseil (2010)
Le cabinet ATEMA-Conseil, mandaté en 2010 par l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) pour effectuer l’évaluation de la phase d'expérimentation d'IFADEM, a écrit dans la monographie consacrée au dispositif burundais :
"L’Initiative répond à un réel besoin : nul doute qu’elle est très pertinente eu égard au contexte burundais de sortie de crise (…). Des impacts significatifs sont déjà visibles et les acteurs locaux se sont appropriés le dispositif. Nous considérons donc cette expérimentation comme un succès".
Enquête auprès des instituteurs bénéficaires (2010)
Lors du troisième regroupement de la phase pilote, une enquête anonyme a été soumise aux instituteurs et analysée par une équipe de la chaire Unesco en sciences de l’éducation (faculté des sciences et technologies de l’éducation et de la formation de l’iniversité Cheikh Anta Diop de Dakar, Sénégal) : 78% d’entre eux déclarent avoir étudié régulièrement les livrets. Plus de 85% affirment avoir renforcé aussi bien leurs compétences méthodologiques et linguistiques que leurs compétences à l’écrit et à l’oral, et ils sont 93% à souhaiter poursuivre leur initiation à l’informatique et à Internet.