Conventions entre l’AFD, l’AUF et l’OIF pour un enseignement primaire de meilleure qualité en Afrique

Si les États africains ont fait d’incontestables progrès dans l’éducation et la scolarisation, l’achèvement par tous les enfants d’un cursus d’éducation primaire de qualité est encore souvent entravé par une formation des maitres insuffisante et des problèmes d’acquisition de la langue française. Face à ce constat, l’Agence universitaire de la Francophonie (AUF) et l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) se sont associées au sein de deux programmes visant à pallier ces difficultés et financés en partie par l’Agence française de développement (AFD).

IFADEM

La signature d’un accord de partenariat par l’administrateur de l’OIF – M. Clément DUHAIME –, le recteur de l’AUF – M. Bernard CERQUIGLINI – et le directeur général de l’AFD – M. Dov ZERHA – le 8 septembre à Paris permet à l’Initiative francophone pour la formation à distance des maitres (IFADEM) d’entrer dans sa phase de déploiement. Une convention de financement de quatre millions d’euros entre l’AFD et l’AUF a été signée le même jour pour la mise en œuvre de ce partenariat.

Co-pilotée par l’AUF et par l’OIF, IFADEM est un programme de formation à distance visant à améliorer les compétences des instituteurs dans l’enseignement du et en français, dont la phase expérimentale s’est déroulée dans quatre pays (Bénin, Burundi, Haïti et Madagascar) entre 2008 et 2010. Appuyés par l’expertise d’IFADEM, les pays engagés dans l’Initiative définissent des stratégies de formation continue pour leurs enseignants, puis organisent un dispositif de formation en partie à distance adapté aux besoins de leurs systèmes et utilisant les technologies de l’information et de la communication.

Le succès de son expérimentation, l’engagement renouvelé des États membres et le soutien reçu de plusieurs partenaires permettent à l’Initiative de se déployer dans huit à dix pays, de s’étendre à de nouvelles régions et de nouveaux publics, et de toucher plusieurs dizaines de milliers d’instituteurs.

La République démocratique du Congo est le premier des nouveaux pays à signer une convention pour le déploiement d’IFADEM dans le Katanga, en partenariat avec WBI-APEFE, le 7 juillet dernier.

Pour M. Bernard CERQUIGLINI, recteur de l’AUF, au-delà de son soutien financier, "l’Agence française du développement est un partenaire qui accompagne l’AUF et l’OIF dans sa réflexion et lui ouvre de nouvelles perspectives de développement".

ELAN-Afrique : "École et langues nationales en Afrique"

L’AUF, l’OIF, l’AFD et le ministère français des Affaires étrangères et européennes (MAEE) ont cosigné le jeudi 8 septembre 2011 à Paris, au siège de l’OIF, une convention portant sur le déploiement d’ELAN-Afrique : "École et langues nationales en Afrique", nouvelle offre francophone en matière d’enseignement bilingue. Une convention de financement de 4,5 millions d’euros entre l’AFD et l’OIF a été signée le même jour pour la mise en œuvre de ce partenariat.

Cette nouvelle initiative vise à accompagner les pays francophones d’Afrique subsaharienne dans le développement d’une éducation primaire de qualité. Pour cela, elle entend faciliter l’implantation d’un enseignement bilingue alliant langues nationales et français, en particulier dans les zones rurales, pour enrayer l’échec scolaire dû à la difficulté d’acquisition de la langue française. Les quatre institutions se sont entendues pour adopter la mise en place de stratégies d’apprentissage qui tiennent compte non seulement de la langue partagée, le français, mais aussi des langues nationales en présence. Un accord cadre de partenariat a été signé par M. Bernard CERQUIGLINI, recteur de l’AUF, M. Clément DUHAIME, administrateur de l’OIF, M. Dov ZERAH, directeur général de l’AFD, et Mme Delphine BORIONE, directrice de la politique culturelle et du français du MAEE.

Pour surmonter l’échec scolaire massif constaté dans leurs régions rurales, les huit pays partenaires de l’initiative ELAN-Afrique prévoient d’aménager dans leurs plans nationaux de l’éducation un apprentissage bi-multilingue, articulant dans l’enseignement primaire langues africaines et langue française.

Il s’agit du Bénin, du Burkina Faso, du Burundi, du Cameroun, du Mali, du Niger, de la République démocratique du Congo et du Sénégal. Certains de ces pays ont déjà une tradition d’enseignement bilingue (Burkina Faso, Niger, Mali et Burundi), d’autres vont expérimenter ce type d’apprentissage avec l’Initiative ELAN-Afrique (Cameroun, Sénégal, République démocratique du Congo et Bénin).

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