Cérémonie de signature d’accords-cadres IFADEM avec le Burkina Faso, les Comores et le Tchad

Une cérémonie de signature d’accords-cadres s’est tenue, vendredi 18 novembre 2016, à la Maison de la Francophonie à Paris, en présence des ministres de l’Éducation du Burkina Faso, des Comores et du Tchad.

À l’ouverture de la cérémonie, les ministres de l’Éducation du Burkina Faso, S.E.M. Jean Martin Coulibaly, des Comores, S.E.M. Abdou Mhoumadi et du Tchad, S.E.M. Ahmat Khazali Mahamat Acyl, ont signé trois accords-cadres avec M. Emile Tanawa, directeur de l’Institut de la Francophonie pour l’Éducation et la Formation (IFEF) – représentant l’Administrateur de l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF) – et M. Jean-Paul de Gaudemar, recteur de l’Agence universitaire de la Francophonie. Cette signature s’est tenue en présence du Chef de Bureau de l’Administrateur de l’OIF, M. Nicolas Simard, représentant la Secrétaire générale de la Francophonie, Mme Michaëlle Jean, des Ambassadeurs et représentants des pays concernés, des secrétaires exécutifs d’IFADEM ainsi que des coordonnateurs de l’Initiative. Trois nouveaux pays rejoignent ainsi IFADEM.

Dans leurs allocutions, les ministres ont remercié la Commission Européenne (UE) et le Groupe des pays d’Afrique des Caraïbes et du Pacifique (ACP) pour leur appui à IFADEM dans leurs pays respectifs et souligné leur enthousiasme à rejoindre une initiative si importante pour l’accès de tous à une "éducation équitable, inclusive et de qualité" dans leurs pays respectifs.

Le ministre de l'Éducation nationale et de l'Alphabétisation du Burkina Faso, S.E.M. Jean Martin Coulibaly, a mis en avant l'importance du choix des deux régions ciblées dans le cadre de l'expérimentation IFADEM - la Boucle du Mouhoun pour sa vaste étendue et la région Centre-Sud qui se verra dotée très prochainement de la fibre optique. Il a également attiré l'attention sur la nécessité d'un continuum entre le primaire et le post primaire, option qui a été retenue dans l'accord cadre où les enseignants de ce cycle seront également touchés par l'Initiative.

S.E.M. Abdou Mhoumadi, Ministre de l’Éducation, de l’Enseignement, de la Recherche et des Arts de l’Union des Comores, a, pour sa part, insisté sur l’appui considérable que constitue l’Initiative pour le système éducatif comorien. En touchant l’ensemble des enseignants du primaire, soit plus de 4000 personnes, IFADEM contribuera aux efforts déjà entrepris par le ministère et ses partenaires pour renforcer les compétences des enseignants et moderniser les outils d’enseignement : l’utilisation des technologies de l’information et de la communication pour l’éducation devra ainsi, selon lui, favoriser l’insertion et le rôle de la jeunesse comorienne sur la scène internationale.

Enfin, selon le Ministre de l’Éducation et de la Promotion civique du Tchad, S.E.M. Ahmat Khazali Mahamat Acyl, "l’Initiative Francophone pour la Formation à Distance des Maîtres a été sollicitée pour appuyer le Ministère de l'Éducation Nationale et de la Promotion Civique dans ce domaine de formation continue des enseignants du primaire, mais aussi dans celui du renforcement des capacités des encadreurs pédagogiques, des structures et des institutions nationales en charge de la formation  des enseignants. L’objectif recherché est de mettre en place un dispositif de formation pour renforcer les compétences professionnelles des enseignants […]. La signature de cet accord-cadre vient à point nommé car, il intègre le financement du Plan Décennal de Développement de l’Éducation et l’Alphabétisation (PDDEA) 2017-2026 qui a mis un accent particulier sur l’amélioration de la qualité de l’éducation dont le point d’encrage est la formation des enseignants."

Ainsi, au Burkina Faso, 2000 enseignants dont 1800 instituteurs adjoints certifiés du primaire et 200 enseignants du post-primaire sans formation initiale seront concernés par le dispositif de formation. Le public cible, aux Comores, sera constitué de l’ensemble de la population enseignante de l’élémentaire, soit 4000 instituteurs dont 1000 instituteurs sans formation initiale. Au Tchad, 2000 enseignants du primaire seront choisis parmi les maitres communautaires et les instituteurs adjoints stagiaires des régions du Guéra, du Ouaddai et du Mayo Kebbi Est.

Le recteur de l’AUF ainsi que le représentant de la Secrétaire générale de la Francophonie ont, quant à eux, salué les évolutions significatives de l’Initiative, notamment son extension géographique, avec 15 pays impliqués en 2016, la production et la mise à disposition de nombreuses Ressources éducatives libres, les innovations techno-pédagogiques en cours ainsi que l’engagement des pays dans le sens de la pérennisation des acquis de l’Initiative et de l’augmentation significative du nombre d’enseignants concernés.
Ils ont également rappelé l’importance de l’Institut de la Francophonie pour l’Éducation et la formation (IFEF), basé à Dakar, qui mettra en cohérence les programmes phares de la Francophonie dans les domaines de l’éducation et de la formation, dont IFADEM, et fournira notamment aux États et gouvernements de l’OIF ainsi qu’à ses partenaires une expertise technique pour l’élaboration, la mise en œuvre, le suivi et l’évaluation de leurs politiques éducatives afin d’assurer une éducation inclusive et équitable et de promouvoir des possibilités d’apprentissage en continu. Il répondra également aux besoins de formation professionnelle identifiés avec les acteurs du secteur économique.

D’ici 2018, grâce à l’appui de l’Union Européenne et des ACP, ce sont 10 000 enseignantes et enseignants en poste dans des zones rurales de quatre pays ACP (Burkina Faso, Comores, Mali, Tchad) qui bénéficieront d’une formation IFADEM et renforceront leurs compétences pour l’enseignement du et en français grâce à ce partenariat.

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